ISLANDE (22 juillet -10 août 2001)

 

22 juillet : départ pour Paris

 

23 juillet

Vol Paris- Reykjavik

L'avion descend vers la piste. Ce qui me surprend, c'est le sol noir du pays. La route qui mène à Reykjavik est striée de coulées de lave, la plupart sont de type aa.

L'Islande est bien une terre jeune, dont 99 % de la surface est constituée de roches volcaniques.

L'Islande doit sa formation à la conjonction de deux caractéristiques géographiques, d'une part elle se situe sur le rift médio- atlantique et d'autre part elle est l'aplomb d'un point chaud, source importante et fixe de remontée de magma. Les volcans d'Islande sont essentiellement rouges, c'est – à- dire qu'ils produisent des laves pauvres en silice, donc peu visqueuses. Mais il y a des exceptions. Ainsi l' Eyjafjatlajökull, lors de son éruption de 2010 a commencé par un dynamisme effusif avec des fontaines de lave, puis l'éruption s'est un peu déplacé sous le dôme de glace avec un dynamisme plutôt « explosifs », projetant des nuages de cendres en haute altitude et par la même occasion gênant le trafic aérien de l'hémisphère nord.

 

Le bus de l'aéroport mène à la gare routière, où l'on peut acheter le billet circulaire de l'Islande, ce qui est bien pratique pour visiter le pays ; mais tout d'abord je rejoins le camping de Reykjavik.

La première journée est consacrée à la visite de la ville.

 

24 juillet

Je monte vers le sommet du réservoir géothermique de la ville situé sur la colline Öskjuhlid d'où l'on a une vue sur la ville.

Les réservois d'eau chaude alimentent la ville de Reykjavik pour le chauffage domestique. L'eau chaude vient de Reykir. De nombreux forages atteignant de grandes profondeurs ( 2200 m) permettent de produire des centaines de litres par seconde.

Les seules roches sédimentaires affleurent à Reykjavik. Le niveau de l'eau n' a jamais cessé de fluctuer depuis la naissance de l'île.

Suite au choc pétrolier de 1970, l'Islande s'est consacrée à l'exploitation de la géothermie qui contribue à hauteur de 30 % aux besoins énergétiques du pays. Les 70 autres pourcents viennent de l' hydroélectricité et des barrages islandais.

 

La visité du musée est intéressante. Ensuite, le centre-ville offre une promenade agréable avec des parcs, un lac, des bâtiments officiels et des maisons traditionnelles. On visite la ville en toute sécurité. D'autant plus, que depuis une époque récente Reykjavík s'est doté d'un système de caméras qui interroge toutefois.

Mercredi 25 juillet 2001 Reykjavik – Selfoss en passant par Geysir et Gulfoss

 

De Reykjavik, la route pour Geysir passe par Hverargedi, ville célèbre pour ses serres maraîchères et horticoles, alimentées par des sources thermales. On y cultive des des légumes et des fleurs.

 

On passe ensuite par le cratère Kerid qui fait environ 55 mètres de profondeur, 170 mètres de largeur et 270 mètres de longueur. Son âge est estimé à 3 000 ans, c’est-à-dire seulement la moitié de celui de toutes les autres formations volcaniques aux alentours.

Nous faisons étape à Gullfoss, l'arrêt est de une heure le temps de contempler cette majestueuse cascade de la rivière Hvita. Son nom signifie « chute d'Or ». Son eau vient du glacier Langjökull. Son

débit varie de 30 à 1600 m3. La chute de Gullfoss haute de 30 mètres coule dans les palagonites

(La palagonite est un mélange de minéraux produits par l'altération, en interaction avec l'eau, de matériaux volcaniques vitreux de nature basaltique).

 

GEYSIR

 

Geysir est la zone thermale la plus connue d'Islande. Il y a des marmites de boue et des geysers.

Le geyser Strokkur projette un mélange d'eau et de gaz à 20 mètres toutes les quelques minutes.

L'eau est chauffée en profondeur au contact de roches elles -mêmes chauffées par la proximité du magma. Cette eau mise en pression rejaillit à la surface.

 

 

Jeudi 26 et vendredi 27 juillet 2001 De Selfoss à l'Hekla ( Leirubakki) sur les rives de la Ytri Ranga

 

De Selfoss, la route me conduit à Leirubakki sur les rives de la Ytri Ranga. La silhouette imposante et mystérieuse du célèbre volcan Hekla domine le paysage verdoyant où s'ébatent les chevaux islandais.

Dans ces contrées, la présence de nombreux oiseaux et l'écume des torrents donne une touche musicale. Les oiseaux sont nombreux, on remarque le pluvier doré et la bécassine des marais.

L' Hekla culmine à 1488 mètres d'altitude. Après l'éruption de 1104, selon le moine cistercien Herbert de Clairvaux l' Hekla était l'entrée de l'enfer. Il y a encore une légende selon laquelle des sorcières se rassembleraient sur son sommet le jour de Pâques.

L'Hekla est un stratovolcan, empilement de coulées de lave et de cendres. C'est un volcan particulièrement actif et dangereux à cause des coulées pyroclastiques qu'il peut engendrer.

En 1947-1948, l' éruption a duré 13 mois avec un volume estimé à 1,2 kilomètre cube.

En 1991, un panache plinien (nuage de cendres) de 12 km s'éleva dans le ciel. Il fut accompagné de coulées de lave d'une andésite basaltique de 150 millions de mètres cubes.

De Leirubakki, l'ascension est un peu compliquée. Sans moyen de transport, je me fais déposer à proximité d'un pont sur la Ytri Ranga. Je traverse des anciennes coulées de lave. Peu à peu je m'élève sur les pentes de l'Hekla. Mais le volcan se couvre de plus en plus. Il revêt son « capuchon » de nuages qui lui doit son nom. Une petite pluie froide commence à tranpercer mes vêtements. Je dois rebrousser chemin. J'espère qu'un jour, je pourrai à nouveau tenter l'ascension de ce volcan mythique.

 

 

 

En soirée, c'est le départ vers Vik.

Samedi 28 juillet 2001  Vik-Skatafjell

Le matin du 28 juillet, j'occupe le début de matinée par une petite randonnée vers les falaises de Vik. J'ai un peu de temps pour observer les Macareux moines, une espèce d'oiseau marin qui peuple les falaises d'Islande.

Le macareux moine ou "perroquet des mers"    présente une silhouette caractéristique avec une assez grande tête, une courte queue, un corps assez rond. Les pattes palmées, relativement courtes, sont rouges en été puis virent au jaune en hiver. D'une trentaine de centimètres de long, son envergure peut atteindre les 60 cm pour un poids de 500 g. Le plumage est noir sur le dos, le cou, la nuque et les ailes, mais blanc sur le ventre, les joues et le dessus de l'œil. Celui-ci, cerclé de rouge se prolonge vers l'arrière par un fin sourcil noir.

Le bec est la partie la plus remarquable : grossièrement triangulaire et volumineux, légèrement crochu, il est formé de couches cornées successives, pointe rouge, base bleu foncé entourée de jaune. Hors période nuptiale, il est sombre et plus petit car il perd les plaques ornementales.

La marche sur le sable noir volcanique est un grand plaisir. Je rejoins le village de Vik, un des endroits les plus pluvieux d'Islande. De Vik, je reprends le bus vers Skatafjell. Le paysage grandiose défile derrière les vitres du bus. On passe à côté d'un haut lieu du volcanisme : le Katla. Les volcans et les glaciers sont indissociables dans le paysage islandais.

Dimanche 29 juillet 2001 : randonnée Morsardallur depuis Skaftajell

Situé au sud-est de l'Islande, le Vatnajökull est une calotte glaciaire qui s'étend sur 8500 km2, soit l'équivalent de  la Corse. Au sud-ouest du Vantnajökull, le Parc National du Skaftafjell se signale par des pics déchiquetés entre lesquels 3 glaciers se sont frayé un chemin,  le Morsajökull, le Skaftafjelljökull et le Svinafjelljökull.  Cette région  se singularise par la présence de nombreux arbres et la douceur de son climat qui a favorisé une colonisation précoce. On trouve des fermes au milieu des bouleaux et des sorbiers. les fleurs sont nombreuses. La randonnée de Morsardalur  permet un circuit au milieu d'une des plus belles forêts de bouleaux d' Islande et débouche sur une source chaude.

Le Hvannadalshnukur,sommet le plus élevé d'Islande culmine à 2110 m.  Lui aussi se trouve sur le Vatnajökull sous lequel se cache le volcan très actif, le Grimsvötn appartenant à l'appareil örafajökull qui a connu de nombreuses éruptions provoquant des jökuljaup, sortes de lahars formés de boue emportant tout sur leur passage. Rien ne résiste. Un musée dans le parc permet de comprendre ces phénomènes à travers l'éruption de 1996.

Pas loin du camping, une petite randonnée permet d'approcher le glacier de Svinafjelljökull.

 

Lundi 30 juillet 2001 : randonnée  Kristinartindar (1126 m)

Le Kristinartindar est un sommet au milieu des langues glaciaires. D'abord, on monte à travers une lande parsemée de fleurs.

 

Le chemin devient plus rocailleux sur la fin. Une fois au sommet, la vue se dégage vers les glaciers du Vatnajökull.

Une crête avec un rocher très friable se prolonge. La descent se fait dans une lande, puis on passe devant la cascade .

 

 

Dans la descente, on peut voir la cascade de Svartifoss et ses orgues de basalte.

Mardi 31 juillet 2001 : randonnée vers le Skalafjelljökull 

Cette randonnée permet d'approcher le lac glaciaire de Skalafjelljökull. on traverse un torrent peupl de mousse aquatique et on remonte sur des moraines datant du petit âge glaciaire. 

Mercredi 1er août  2001 : JöKURSALON - HÖFN

Après Skaftafjell, nous continuons notre route vers l' ouest. Nous longeons les langues glaciaires du Vatnajökull. Mais un arrêt est indispensable à Jökursalon, lac glaciaire, profond de 200 mètres, formé par l'arrivée d'une des langues glaciaires du Vatnajökull. On a l'impression de se trouver au pôle nord avec  les icebergs qui flottent sur le lac. Parfois on peut apercevoir des phoques. Juste le temps de prendre des photos, on repart pour Höfn.

Höfn est un port de pêche assez important.

Jeudi  2 août 2001 : Höfn - Reykjalid 

Le lendemain la route jusqu'à Reykyalid nous permet de découvrir les fjords de l'Est dont le Berufjordur.

 

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